LOUISE PORTE


Exposition personnelle: Last night, sans DJ qui save la life, 
BONUS Grand Huit, 
Nantes, Juillet 2021 





Deux joggeurs épuisés hantent l'espace d'exposition de Louise Porte. Ou bien sont-ils des clubbers qui ont dansé jusqu'à en perdre la raison jusqu'à l'aube ? Ce texte contient un élément fictif ; une scène imaginée inspirée par les observations de Porte à l'époque du COVID, lorsqu'elle a vu des flots de joggeurs envahir, en quelque sorte, les paysages urbains la nuit—pendant le confinement en France, seules les sorties strictement nécessaires étaient autorisées. J'étais récemment tombé sur la description émouvante de Walter Benjamin d'une peinture de Paul Klee, dans laquelle il met l'histoire en contexte avec l'iconographie de l'Angelus Novus ; j'ai ouvert mon essai par une brève citation de ce texte, car j'ai senti qu'il y avait un écho avec les bouleversements que beaucoup d'entre nous ont ressentis durant ces années marquées par des sentiments de perte, d'incertitude et d'isolement imposés par la pandémie.

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Two exhausted joggers haunt the gallery space of Louise Porte’s exhibition. Or are they clubbers who have danced themselves senseless until dawn? This text contains a fictional element; an imagined scene which was inspired by Porte’s COVID-era observations of flocks of joggers taking over, in a sense, the cityscapes at night—during lockdown in France, only outings which were strictly necessary were allowed. I had recently stumbled across Walter Benjamin’s moving description of a Paul Klee painting, in which he puts history in context with the iconography of the Angelus Novus; I opened my essay with a brief quote from this text because I felt there was an echo with the upheaval many of us felt in those years marked by the feelings of loss, uncertainty and isolation imposed by the pandemic.